de 'l'obusite" au

SSPT

Les traumatismes de guerre au fil du siècle

La névrose de guerre et “l’obusite” demeurent des enjeux importants pour les autorités médicales et militaires longtemps après la fin de la Grande Guerre. Les pensions et traitements pour les soldats affectés font l’objet de débats dans les décennies suivant la Deuxième Guerre mondiale et la Guerre de Corée. L’idée que “l’obusite”, l’épuisement ou le stress du combat est dû à l’échec personnel d’un soldat demeure longtemps dominante dans les diagnostics et traitements.

16.4 %

des vétérans de la Force régulière qui ont quitté les Forces armées canadiennes entre 1998 et 2015 ont reçu un diagnostic de syndrome de stress post-traumatique.
En comparaison, 8% des Canadiens qui vivent un événement traumatique développent un SSPT.

"C’est en parlant que tu actives ta mémoire, mais il y a beaucoup de choses dont je devrais pas parler. Je vais les amener dans ma tombe. Je ne vais jamais le dire à personne. J’essaie d’oublier. Si j’ai de la difficulté à dormir la nuit, je ne veux pas penser à ces choses-là, parce qu’une chose en amène une autre, et ça continue sans arrêt…J’aime mieux avoir l’esprit tranquille."

L’Hôpital Saint-Anne est fondé en 1917 afin de traiter le personnel et les vétérans de la Grande Guerre. Racheté en 1950 par Anciens Combattants Canada et transféré à la juridiction provinciale en 2012, il se spécialise principalement dans les services aux vétérans des Forces armées canadiennes, dont les soins à long terme et le SSPT.

Lutte pour la reconnaissance et le traitement

Les problèmes de santé mentale demeurent un sujet délicat dans le domaine de la santé, autant dans la société civile que militaire. Autant les soldats actifs que les vétérans ont longuement milité pour la reconnaissance, le traitement et les pensions pour les handicaps et symptômes associés aux traumatismes de guerre. Ce n’est qu’en 1980 que le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) est reconnu dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Ceci marque un tournant pour la reconnaissance des troubles liés au stress chez les militaires, les symptômes n’étant désormais plus perçus comme résultant d’une prédisposition génétique.

St. Anne's Hospital, St. Anne de Bellevue, Quebec.
Curtiss-Reid Flying Service Co. Ltd., 1926-1940
Collection Pierre Monette
Bibliothèque et Archives Nationales du Quebec
000558894