Exposition en vedette

Nourrir les soldats
Rations, alimentation et la vie au front

Image: “13th Bn. men having a meal outside their dug-out. December, 1917” Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/O-2332

Image: “13th Bn. men having a meal outside their dug-out. December, 1917” Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/O-2332



5 min

Les conditions de vie dans les tranchées sont notoirement difficiles, mais un des facteurs contribuant à les rendre plus ou moins supportables est la nourriture. Plus de 400 000 soldats du Corps expéditionnaire canadien (CEC) servent en Europe au cours du conflit et doivent être nourri chaque jour, demandant non seulement d’incroyables quantités de provisions, mais aussi un effort continu de la part des unités du Corps d’intendance de l’Armée canadienne (Army Service Corps) chargé d’appuyer les troupes au front.

Dans les tranchées

Rations et biscuits de guerre

Image: "German Trenches [ASE Label]" German trench captured by the 38th Battalion (Ottawa) CCGW Collection / 2016.3.1.1-53

Officiellement, les troupes doivent recevoir des rations de nourriture s’élevant à 4 300 calories par jourafin de pallier aux demandes physiques du métier de soldat. Cependant, le nombre d’hommes à nourrir augmente au fil de la guerre et l’embargo allemand sur le trafic maritime des pays de l’Entente crée un manque de ressources affectant autant la population civile que militaire. Ainsi, les rations doivent être réduites au cours du conflit,et la réalité de l’approvisionnement dans les tranchées ne reflète pas toujours ce qui est prescrit par les autorités militaires.
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Image: “Meat ration. 1st Divisional Train. (Cdn. Army Service Corps). July, 1916.” Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-000255
En plus de leurs rations quotidiennes, les soldats reçoivent aussi une rationd’urgencecomposée d’une portion  de viande en conserve, de biscuits secs, de fromage, de thé et de sucre.Cette ration est conçue pour sustenter un homme pour une période de 24h s’il se retrouve coupé de la chaîne de ravitaillement, mais ne peut être ouverte qu’avec la permission d’un officier..
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Image: Cantine d’eau, Wool Felt Covered with Leather Carrier Straps and Chained Cork Stopper. 1914-1918. Collection CCGG.
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Image: Boîte de thé et de sucre. Tin metal with gold metallic glaze, 3.5 inch, 1914-1918. Collection CCGG.
Le saviez-vous ?
Le thé est essentiel aux soldats, non seulement pour la chaleur, mais aussi puisque l’eau est transportée dans les mêmes bidons que l’essence et le thé aide à en cacher le goût.

Gérer les ressources

Approvisionnement, réserves et préparation des repas

Image: "German Prisoners [ASE label]" Photograph of German soldiers taken prisoner after the Battle of Coucelette during the Somme Offensive .  CCGW Collection / 2016.3.1.1-10

Jusqu’à la fin 1915, on ne fournit pas de rations chaudes aux soldats, et ils doivent se débrouiller avec des réchauds portatifs, ou «tommy cookers», des réchauds de tranchées peu fiables et inefficaces.Des cuisines temporaires sont installées derrière les lignes de front, et des escouades sont chargées d’acheminer les rations jusqu’aux tranchées.Cependant, une fois les rations arrivées à destination, elles sont bien souvent froides.
Image: Réchaud portatif. Collection CCGG.
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Image: Réchaud portatif. Collection CCGG.

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Image: “Transport in line to load up. 1st Divisional Train (Cdn. Army Service Corps). July, 1916.” Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-000270
Image: “Transport in line to load up. 1st Divisional Train (Cdn. Army Service Corps). July, 1916.” Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-000270
L’équipement et les provisions, de la nourriture aux munitions,sont amenés d’Angleterre par train, acheminés de l’autre côté de la Manche, puis jusqu’aux champs de bataille. Les chemins de fer et dépôts centraux sont situés environ 10 à 15 miles derrière les lignes de front; les cuisines temporaires et dépôts divisionnaires se trouvent à environ 7 miles des tranchées en première ligne.Les différentes étapes de la chaîne de ravitaillement doivent donc être complétées par des trains légers, des camions, des chariots tirés par des chevaux, et par des hommes à pied  transportant nourriture et munitions. Les expéditions jusqu’aux tranchées se font la nuit afin d’éviter d’attirer l’attention de l’ennemi.
Image: “Transport in line to load up. 1st Divisional Train (Cdn. Army Service Corps). July, 1916.” Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/PA-000270
Alors que les troupes dans les tranchées se contentent de rations de biscuits secs et de viande en conserve ou ragoût maconochie, il n’est pas rare que les officiers,particulièrement à l’arrière des lignes, se voient offrir un meilleur menu.Dans un reflet de la structure sociale de la société civile au sein de l’armée, les différences de classes sont visibles dans les rations fournies aux militaires alors que les officiers déboursent une certaine portion de leur salaire pour de meilleures provisions et prennent leurs repas à part des troupes..
Image: “Officers dining at home estaminet, a type of cafe/bar run by women to provide income during the conflict. Possibly located at Mericout-l’-Abbe, in the Somme Department (region).” Collection CCGG, 2016.3.1.1-40
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Image: “Officers dining at home estaminet, a type of cafe/bar run by women to provide income during the conflict. Possibly located at Mericout-l’-Abbe, in the Somme Department (region).” Collection CCGG, 2016.3.1.1-40
Image: “78th Bn. men leaving Y.M.C.A. Dugout near front line. September, 1917.” Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/O-1982
Le saviez-vous ?

Les soldats peuvent aussi obtenir de la nourriture dans les marchés locaux derrière les lignes de front, ainsi que des cantines militaires opérées par des bénévoles du Y.M.C.A.Ces cantines offrent entre autres des confitures, des conserves, et du chocolat.

Des boulangeries de campagne sont installées à travers la France et l’Angleterre afin d’approvisionner en pain les différentes divisions.Toutefois, comme elles se trouvent loin des champs de bataille, le pain est souvent rassis lorsqu’il est distribué dans les tranchées.

Agriculture et le front intérieur

Récoltes, rationnement et propagande

Image: "Wancourt [ASE label]" Snapshot of German prisoners of war (P.O.W.s) at work carrying wooden beams on the Arras front in the spring of 1919. The landscape displays the destruction of the area during the war, which was the site of battles in 1914, 1917 and 1918. CCGW Collection / 2016.3.1.1-9

Les offensives et bombardement d’artillerie laissent derrière une campagne dévastée par les obus, et les agriculteurs français tentent de cultiver leurs terres au beau milieu du conflit. Les autorités militaires britanniques et canadiennes offrent assistance à ces fermiers, et, plus tard, établissent des fermes opérées par des militaires près du front. Les résultats de cette agriculture dans la campagne française près des tranchées permettent de fournir plus facilement des produits frais aux cuisines de campagnes et dépôts de provisions,aidant à nourrir les soldats dans les tranchées.
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Image: “Canadian Cavalry ploughing and harrowing ground on Vimy Ridge where potatoes etc., are to be planted. April, 1918.” Canada. Ministère de la Défense nationale/Bibliothèque et Archives Canada/DAPDCAP459121 / Item ID number 3522447
Le saviez-vous ?

La hausse fulgurante de la production et des exportations de blé en provenance des Prairies durant le Grande guerre mène à l’inflation ainsi que l’épuisement des sols,causant ainsi une hausse des prix du blé et de la farine pour la population locale.

Le saviez-vous ?

La hausse fulgurante de la production et des exportations de blé en provenance des Prairies durant le Grande guerre mène à l’inflation ainsi que l’épuisement des sols,causant ainsi une hausse des prix du blé et de la farine pour la population locale.

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Alors que la demande pour les produits agricoles augmente au cours de la Première Guerre mondiale,les autorités militaires comptent sur la production en provenance du Canada et des autres territoires britanniques afin de ravitailler les troupes impériales. Au Canada, la production de blé monte en flèche, de même que les exportations de viande et de fromage.Avec l’imposition de la Loi du service militaire et la conscription, un nombre grandissant de travailleurs agricoles sont recrutés au sein du CEF; des initiatives nationales et provinciales telles que les Soldats de la terre et le Corps du service agricole mobilisent de jeunes hommes et femmes pour travailler sur les fermes.

Image: “Buy Fresh Fish: Canada Food Board sensitive campaign. 1918.” Canada. National Archives Poster Collection/Bibliothèque et Archives Canada/3635511

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Initialement, le gouvernement canadien n’impose pas de rationnement durant la Grande guerre, incitant plutôt la population civile à réduire sa consommation de certains produits. En particulier, l’essence, la viande et la farine de blé font partie de ces produits essentiels à l’effort de guerre. Des affiches de propagande sont produites afin d’encourager la population à réduire leur consommation de viande et de carburant, les journaux publiant des «menus de guerre» avec des ingrédients alternatifs.

Image: “Are You breaking the Law? Patriotic Canadians will not hoard Food : Canada Food Board sensitive campaign. 1918.” Canada. National Archives Poster Collection/Bibliothèque et Archives Canada/3635512

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Alors que la demande pour les produits agricoles augmente au cours de la Première Guerre mondiale,les autorités militaires comptent sur la production en provenance du Canada et des autres territoires britanniques afin de ravitailler les troupes impériales. Au Canada, la production de blé monte en flèche, de même que les exportations de viande et de fromage.Avec l’imposition de la Loi du service militaire et la conscription, un nombre grandissant de travailleurs agricoles sont recrutés au sein du CEF; des initiatives nationales et provinciales telles que les Soldats de la terre et le Corps du service agricole mobilisent de jeunes hommes et femmes pour travailler sur les fermes.

Image: “Buy Fresh Fish: Canada Food Board sensitive campaign. 1918.” Canada. National Archives Poster Collection/Bibliothèque et Archives Canada/3635511

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Initialement, le gouvernement canadien n’impose pas de rationnement durant la Grande guerre, incitant plutôt la population civile à réduire sa consommation de certains produits. En particulier, l’essence, la viande et la farine de blé font partie de ces produits essentiels à l’effort de guerre. Des affiches de propagande sont produites afin d’encourager la population à réduire leur consommation de viande et de carburant, les journaux publiant des «menus de guerre» avec des ingrédients alternatifs.

Image: “Are You breaking the Law? Patriotic Canadians will not hoard Food : Canada Food Board sensitive campaign. 1918.” Canada. National Archives Poster Collection/Bibliothèque et Archives Canada/3635512

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