Exposition en vedette
6 min

[image] “Battle of Courcelette”, 1916
Huile sur toile, par Louis Alexander Weirter
Collection d’art militaire Beaverbrook
Musée canadien de la guerre
CWM 19710261-0788
"L'obusite"
Dans les tranchées
Soldat Eric Bradford

Resting in Reserve Trenches, 2nd Canadian Field Ambulance. juin 1916
Ministère de la défense nationale
Bibliothèque et Archives Canada
article 3194769
Traiter
Les traumatismes
Image : « Un hôpital de campagne [étiquette ASE] » Photo panoramique prise sur le vif montrant des soldats canadiens souffrant de diverses blessures liées à la guerre / 2016.3.1.1-55
Comprendre et traiter les traumatismes dus aux bombardements
Instinct and the Unconscious, W.H.R. Rivers

Nöel 1917 à l'hôpital spécial Granville - Buxton
decembre 1917
Musée canadien de la guerre
article CWM 19930003-607
Faux et vrais
héros ?
Durant la grande guerre
203 soldats canadiens sont condamnés à mort pour désertion ou couardise.
22 d'entre eux sont exécutés par peloton d'exécution.
181 condamnés aux travaux-forcés.
Leurs noms n'apparaissaient pas dans les livres du souvenir du Canada jusqu'en 2001.
Lettre d'un brancardier canadien anonyme
à sa femme, 5 janvier 1917

Il est possible que moins de soldats feignent d'être malade que ce que croient les autorités, mais plusieurs sont quant même soupçonnés de feindre ou d'exagérer leur condition, autant par les médecins que par leurs camarades. Les troupes ont souvent des opinions variées à propos des soldats affectés, les considérant parfois comme les lâches ou u contraire, étant parfois plus compréhensifs lorsqu'ils ont eu-mêmes fait l'expérience de la brutalité de la guerre.
Alors que certains désertent ou refusent d'accomplir leurs tâches, les autorités militaire sont de plus en plus rapides à considérer comme lâches les soldats qui disent souffrir de traumatisme, et à les accuser de feindre leurs symptômes. Si certains ne reçoivent qu'un avertissement, le passage en cour maritale n'est pas rare et les autorisés ne considèrent généralement pas que "l'obusite" justifie la désertion.
Un officier guide un blessé canadien vers un poste de secours.
septembre 1916
Musée canadien de la guerre
article 3395791
Après l'armistice
Booth participe à la bataille de Saint-Éloi en avril 1916 et est plus tard admis à l’hôpital pour “obusite”, d’abord en mai puis en juin 1916. Il note dans son journal le 19 mai: “Suis retourné au Front (me Suis Perdu) près de [cratères] cachés dans trous d’obus…De retour OK Mes Nerfs Foutus”, puis le 14 juin, "(Enseveli sous Tirs d’Obus) Foutu encore envoyé [pass a bord]/Envoyé à [l'hôpital]". Après son deuxième séjour à l’hôpital, Booth est transféré au quartier général de la 2e Division, où il travaillera comme cuisinier.

Plusieurs hommes affectés par des névroses liées à la guerre se retrouvent sans soutien financier de la Commission des pensions et ont de la difficulté à garder un emploi pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.
Puisque “l’obusite” est, à l’époque, généralement considérée comme le résultat d’une prédisposition génétique, la Commission ne la croit pas “attribuable au” ou “aggravée par” le service militaire. Un grand nombre de vétérans se voient refuser une pension sur ces bases, surtout ceux dont les symptômes n’apparaissent que plusieurs années après la guerre. Leurs demandes de pension sont presque toujours rejetées, la Commission considérant que le temps écoulé signifie que leur condition n’est pas liée à leur service militaire.
Basket-making at Military Hospital in Cobourg, 1917
Département du rétablissement civil des soldats
Archives de l'université de Toronto
article B1999-0011-003P-11-B
Les traumatismes de guerre
au fil du siècle
16.4 %
des vétérans de la Force régulière qui ont quitté les Forces armées canadiennes entre 1998 et 2015 ont reçu un diagnostic de syndrome de stress post-traumatique.
En comparaison, 8 % des Canadiens qui vivent un événement traumatique développent un SSPT.

Vous pourriez aussi être interéssé par...
Soutenez-nous
Vous appréciez nos expositions numériques ?
En faisant un don aujourd’hui, vous nous aidez à continuer de créer du contenu éducatif comme celui-ci.