« Nous étions revenus avec l'idée de recommencer où nous nous étions arrêtés et de continuer à partir de là. Malheureusement, l'endroit que nous avions quitté n'était plus là désormais. Nous étions dans un nouveau Canada, que l'on ne connaissait pas, et on ne savait pas si l'on aimait ça ou pas. »

les enjeux des vétérans

«Bienvenue à la maison!»

En 1919, le gouvernement canadien met en place de nombreux services pour faciliter le retour des anciens combattants au pays: le Canada offre de meilleures pensions, formations, traitements médicaux et subventions destinés aux vétérans que n’importe quel autre pays impliqué dans la Première Guerre mondiale.

Malgré ce programme ambitieux, le retour des soldats dans un pays endetté, où les emplois sont rares et la grippe espagnole frappe de plein fouet, ne se fait pas aisément. Après tous leurs sacrifices, plusieurs vétérans considèrent qu’ils méritent une meilleure protection du gouvernement, ce qu’ils revendiquent durant la période de l’entre-deux-guerres.

L'associations de vétérans

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Des associations de vétérans de la Grande Guerre voient le jour à travers le pays dès 1915. Ces associations avaient un double objectif: la commémoration et l’exercice de pression pour obtenir plus de droits pour les vétérans.

La campagne pour le bonus de 1919

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La campagne pour le bonus de 1919, qui visait un bonus de 2 000 $ pour tous les vétérans, est appuyée par nombreuses associations de vétérans à travers le pays. Le gouvernement unioniste y voit comme une dépense trop importante pour le budget étatique, qui souffre d'un important déficit et malgré une campagne importante menée par les associations de vétérans, le bonus n’a pas été mis en place.

L'accès aux pensions

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En 1920, plus de 177 000 soldats handicapés, ou veuves et enfants de soldats décédés, reçoivent des pensions de la part du gouvernement. Malgré l'ampleur impressionnante de ce programme d'allocations au Canada, l'accès à celui-ci reste stricte. De nombreuses demandes émanant d'individus souffrant des effets physiques et psychologiques de l'obusite («shell shock») et du gazage sont rejetées, sous prétexte que ces maladies ne sont pas attribuables au temps passé sur le front. Durant les années 1930, les vétérans contestent ces décisions, obtenant parfois gain de cause.

Pension annuelle

Les pensions varient en fonction du type de blessure, du grade de l’ancien combattant et du nombre de personnes à sa charge. Aujourd’hui, une pension annuelle de 480 $ équivaudrait à un peu plus de 6 400 $.

Perte de 2 yeux, jambes ou mains

Pension maximale
480 $ annuelle
  • ajouter 72 $ par personne à charge

Perte de 1 oeil, jambe ou main

Maximum pension
288 $ annuelle
  • ajouter 72 $ par personne à charge

Welcome for returning veterans, [1919?]

Archives de la ville de Toronto
Famille William James (Fonds 1244)
Article 902