« ...Jusqu'à aujourd'hui, les Canadiens d'origine japonaise n'ont pas été bien traités ici. Mais ceci [l'enrôlement] va mettre les futurs gouvernements provinciaux dans une position où ils ne pourront pas nier leurs droits aux Japonais. Alors que nous regardons vers l'avenir et que les Japonais établissent leur place au Canada, nous n'avons pas d'autre choix que de relever ce défi. »
Iku Kumagawa, soldat dans la Première Guerre mondiale, 1916
Malgré le racisme auquel ils font face, des membres des communautés autochtones, noires et asiatiques s’engagent en grand nombre pour participer à la Première Guerre mondiale. Malheureusement, ils reviennent dans un pays largement inchangé en matière de discrimination.
Les vétérans autochtones ne sont pas traités comme les autres anciens combattants. L’accès aux bénéfices habituellement offerts aux vétérans (docteurs, hôpitaux, pensions, terres) requiert le consentement d’un agent du ministère des Affaires indiennes (MAI), qui est rarement donné. Conscients des sacrifices faits par leurs communautés, plusieurs vétérans autochtones, comme Lieutenant Frederick O. Loft, réclament égalité et justice. Loft fonde la League of Indians of Canada, qui se bat pour les droits des peuples autochtones au Canada et réclame aussi le contrôle exclusif de leurs terres ancestrales. En 1927, sous la pression du MAI, la Loi sur les Indiens est amendée pour empêcher aux organismes d’amasser de l’argent pour des revendications légales autochtones, coupant ainsi le financement de la League of Indians. Celle-ci est démantelée, mais sa création montre la volonté des vétérans autochtones de se battre pour l’égalité.
Lt. F.O. Loft, vers. 1914-1918, Le ministère de la Defense nationale, Bibliothèque et Archives Canada, 1964-114 NPC 3629837